La pêche de bordure en embarcation légère

La pêche de bordure en embarcation légère

3 décembre 2022 8 Par Maxime Fish'n Glory

Introduction

Pour mon 3eme article, je voulais te partager une pêche que je pratique assez souvent , « la pêche de bordure depuis une embarcation » et je dois préciser depuis une embarcation légère.

Typique des embarcations légères : Le Kayak

Cet article est donc plus à destination des pêcheurs en petites embarcations tel que les Float-tubes, les barques, les kayaks… Il pourrait s’appliquer également aux bateaux mais ces derniers gèrent souvent leur pêche différemment grâce à leurs déplacements rapides.

Je vais te partager ma pratique de la pêche de bordure et quelques-uns de ses avantages. Cette page ne parlera pas en détails de techniques spécifiques que l’on peut employer en fonction des berges; mais abordera une approche plus généraliste.

Bordure ?

Le fLoat Tube , de plus en plus populaire

Ce que j’entends par bordure dans cet article; c’est la zone qui va du bord aux X premiers mètres d’eau proches de la berge. Pour illustrer, je dirais que dans la plupart des cas, c’est la surface que tu peux couvrir en lançant sans trop forcer depuis ton embarcation et atterrir à 10 cm du bord.

Si l’on schématise, plus la pente du fond sera douce et plus cette zone sera grande et toujours limitée à une distance de lancer. Tout cela à condition d’avoir un minimum de profondeur d’eau.

Mais cela peut-être également plus restreint ! Si l’on parle d’un quai tombant à pic. Dans cette configuration, je dirais que la « bordure dont il est question ici » est restreinte aux trois premiers mètres. Mais ce n’est qu’un mesure pour te donner une limite arbitraire.

Biotope, une zone pleine de vie et d’avantages

Micro Vie bien présente

Sans être Biologiste, nous pouvons quand même affirmer que les bordures sont souvent pleines de vies végétales et animales.

Au-dessus de l’eau, nous pouvons trouver des frondaisons qui offrent nourriture, luminosité restreinte et une diminution de la températures lors de fortes chaleurs.

On y trouve également de la nourriture diverse et en bonne quantité provenant de la berge.

Moules d’eau douce

Sur certaines rives, on y déniche des structures; des racines pour les berges arborées; des branches de toutes tailles; des arbres entiers; des échelles de quai; des déchets jetés par l’homme… C’est une zone pleine d’abris sous-marins. Il y a souvent plus de chance de trouver des caches proches du bord qu’au milieu d’un plan d’eau.

Végétation aquatique

« Bordure » rime également avec « végétation aquatique », je parle bien sûr des algues , nénuphars ou autres plantes vivants sous l’eau. Ils offrent des postes d’affut, de la nourriture et une protection. Même les berges en béton peuvent être tapissées de vie végétale! Ne te fie pas toujours à ton premier regard rapide sur une zone car elle te semble stérile.

On y trouve aussi de la vie animale en quantité. Par exemples: les moules, qui vivent sans problèmes sur les berges en béton ou sur un substrat dure.

Les gammares, les alevins, les hannetons, les vers , … Il suffit d’observations pour constater que cette masse biologique est omniprésente.

Cette zone, si elle est exposée au vent sera brassée et on y trouvera de l’oxygène, des sédiments et de la turbidité propice aux prédateurs.

Bref, la bordure est un habitat intéressant pour les poissons et donc pour les pêcheurs que nous sommes.

La meilleure zone de pêche ?

Voici une zone bien peuplée

Je ne saurai répondre à cette question. Je pense que cela dépendra toujours du milieu, de la période, des conditions météo, de la berge en elle même …

Mais dans beaucoup de cas, cela reste une zone à risque limité en terme de pêche.

Et c’est d’ailleurs pour moi un de ces principaux avantages! Nous sommes pratiquement certains que l’exploration de cette zone est un choix Halieutique judicieux !

  • Si tu pêches dans un plan d’eau que tu ne connais pas: c’est une bonne option.
  • Si tu n’as pas d’infos récentes sur la pêche en ce moment: c’est un secteur intéressant.
  • Dans des plans d’eau géants, c’est également un bonne zone.
  • Tu viens de pêcher la plaine eau sans succès: la bordure sera là pour toi.

Je ne dis pas que c’est toujours la solution mais que c’est un choix facile, intelligent et souvent rentable.

Un itinéraire facile

Un itinéraire est déjà une bonne préparation

Un autre avantage que j’y vois est la simplicité de l’itinéraire pêche. Lorsque je pratique cette pêche, je n’ai pas besoin de chercher un cassant au centre d’un lac, une zone shallow au milieu de nul part ou encore une structure aux coordonnées bien précises… Je ne cherche pas, je ne fais que pêcher en suivant la bordure. On lance et on avance, on lance et on avance... On peut insister sur un endroit prometteur ou connu mais le principe de base reste : « on longe la bordure et on pêche ».

La plus part du temps je pêche en powerfishing (pêche rapide visant les poissons actifs) sauf sur les spots que je connais ou dont la configuration me donne envie d’insister.

Je prends souvent l’exemple d’un canal où je pêche une berge jusqu’à la moitié de ma session et je reviens en pêchant le rivage opposé. Je sais en commençant ma session comment elle sera orchestrer. Personnellement, avoir un plan même très simple me rend toujours plus efficace à la pêche. Et c’est ce que l’itinéraire bordure propose.

Un repère visuel

Repère visuel

Et bien oui! La bordure, cela se voit. On peut l’utiliser facilement pour se localiser. Grâce à elle, on arrive sans effort à estimer notre vitesse ou le temps déjà passé sur l’eau en fonction du linéaire parcouru. Si l’on découvre un bon spot et que l’on voudrait le retrouver facilement, il suffit de lever les yeux et de prendre quelques repères. Un arbre, un panneau, un bosquet ou tout autre élément remarquable fera l’affaire. Si on compare la même action en pleine eau… c’est plus difficile sans électronique.

Accessible uniquement aux pêcheurs en embarcation

Certaines berges sont inaccessibles du bord. En effet, elles peuvent être interdites car il s’agit d’une usine, d’une propriété privée, que la végétation est trop dense ou pour toutes autres raisons… Quand nous sommes en embarcation, que la berge soit autorisée ou non ; nous pouvons y pêcher. Une berge sans pression de pêche est un avantage de plus pour l’exploration de la bordure.

La bordure pour cadencer sa pêche

Comme je te l’explique plus haut, la bordure c’est visuel! Je me serre de cette visualisation pour gérer mon temps. Par exemple, le temps que je vais attribuer à un changement tactique dans le but de trouver la pêche du jour. Concrètement, je prend un repère à 200 mètres de ma position et quand j’y arrive, je change de leurre ou de profondeur de prospection ou de vitesse de récupération…

J’utilise également la même méthode pour changer l’angle de mes lancés (je t’en parle en détail plus bas).

Je prends aussi des limites sur la berge pour savoir jusqu’où je vais pêcher avant de faire une pause et exécuter une autre action: manger, téléphoner, boire une tasse de café, … Cela permet de cadencer les différentes actions que l’on peut avoir à la pêche.

Il m’arrive, sur les endroits que je connais un peu mieux de me donner un endroit à atteindre plutôt que de me mettre une heure de fin de session. Cela me permet de me donner un certain rythme de pêche et d’oublier un peu plus le temps qui passe pour profiter pleinement de ma session.

Précision des lancés

C’est un petit avantage moins flagrant mais que je trouve très intéressant. Suivant la bordure, j’aurais peut-être besoin de pêcher assez prêt du bord et de ses obstacles. Dans ces conditions la précisions de mes lancés est importante et j’y accorde une grande attention. Sur une session à être concentré sur nos coups de poignets, nous améliorons grandement notre dextérité! Et cela est encore une raison pour laquelle je pratique cette pêche. De surcroit, je prends beaucoup de plaisir à réussir des lancés précis.

Vitesse de déplacement

Mon but est souvent de parcourir du linéaire de bordure et il faut donc un minimum de vitesse de déplacement. En kayak ou en Float (à moins d’avoir un moteur), le bon compromis entre efficacité, effort à fournir et distance est, pour moi, aux alentours de 1km/heure. On peut aller moins vite si on a quelques mètres intéressants ou au contraire un peu plus vite si la zone n’est pas encourageante. Ou bien encore car il est temps de rentrer(toujours trop tôt d’ailleurs).

Sans électronique, déterminer sa vitesse est parfois compliqué. Tu peux prendre comme repère un marcheur présent sur le bord; tu dois aller moins vite que lui. Tu peux également te baser sur les bites d’amarrage, il faut en avoir passer autant dans une période donnée.

Si tu te déplaces à la force de tes bras ou de tes jambes, à toi de trouver le bon rythme qui correspond à la vitesse désirée, c’est également une méthode simple qui ne nécessite pas de matériel électronique.

Derniers « trucs », si tu prépares ta session, via google map ou Wal-on-map, tu peux mesurer la distance de la bordure que tu comptes pêcher et la comparer au temps passé sur l’eau.

L’angle d’attaque et le point d’impact

S’il y a bien un point un peu plus technique, c’est l’angle d’attaque. Il s’agit de ma position par rapport au bord et à mes lancés. Parfois, si j’ai bien localisé les poissons dans une profondeur donnée; alors, je vais me positionner au dessus de cette hauteur d’eau et lancer parallèlement à la berge.

Au contraire, parfois je vais pêcher à 90°, car soit j’ai localisé le poisson; soit je vise un point précis. Cet angle est le plus court et le plus ciblé.

Mais bien souvent, je pêche avec un angle très ouvert en me positionnant au dessus du bas de la pente et en lançant le plus loin possible pour atterrir à 50cm de la berge. Cela me permet de pouvoir couvrir une bonne distance, en passant assez de temps sur toutes les profondeurs de la zone pêchée. D’après moi c’est le ratio lancé/surface couverte le plus intéressant surtout si je n’ai pas encore localisé le poisson sur une profondeur précise.

La sécurité !

Un avantage à ne pas négliger non plus, c’est que la navigation est plus rare proche de la berge. Si l’on compare au milieu du chenal de navigation ou au centre d’un grand plan d’eau peuplé de plaisanciers, la bordure est souvent plus calme. Nous pouvons donc nous concentrer un peu plus sur la pêche plutôt que sur les dangers apportés par les autres usagés marins.

Avoir la berge relativement proche est sécurisant. Si tu es débutant en Float, en kayak ou en petite embarcation; rester à une distance raisonnable de la rive pourra te rassurer et tu appréciera plus tes premiers pas sur l’eau.

L’Electronique

Comme expliqué plus haut, les gps peuvent être remplacés par de simples repères visuels (mais en avoir un facilite la pêche).

L’échosondeur, par contre, peut avoir son utilité pour se faire une idée sur la pente venant de la bordure. Si à 15m du bord, j’ai 3m de fond, la pêche sera différente que si j’ai 10 mètres d’eau sous moi. Bien que l’on pourrait s’en passer dans cette pêche, il est difficile de revenir en arrière une fois que l’on a connu cet outil.

Chaque bordure a ses techniques

Il s’agit ici de ma façon de pêcher que je te communique en toute humilité et sans prétention. Les lignes ci-dessous sont issues des endroits où je pêche. Peut-être pratiques tu tout à fait autrement selon tes propres expériences. Je ne suis pas un pro; comme toi je suis juste un pêcheur passionné.

Chaque combinaison type de berge/technique mériterai un approfondissement mais je resterai vague, l’article étant axé sur « Pourquoi pêcher la bordure ».

Le choix de la technique sera dépendant du type de bordure, des espèces présentes et de l’espèce recherchée.

L’exemple facile pour commencer: « le quai abrupte en béton »

Dans ce cas là, la verticale est tout indiquée. Il s’agit bien souvent d’un biotope où l’on trouvera des sandres. Donc, nous avons une technique adaptée aux poissons recherchés et à la

bordure. Dans ces conditions, je vais pêcher en variant mes écartements au bord de 20 cm à 3 m… mais encore une fois, il faut essayer et chercher.

« Les berges inclinées en béton de nos chers canaux »

Bien que du premier abord cet environnement semble défavorable à la présence de poisson, d’expériences, je sais que l’on peut y trouver de la vie en quantité.

Dans cette configuration et si je recherche le sandre, je vais privilégier la pêche au leurre souple en « grattant ». Je vais alors varier mon grammage, mes leurres et surtout mon angle d’attaque pour essayer de localiser le poisson.

La berge sous des frondaisons

Poste typique

Cette fois-ci je prends l’hypothèse qu’il y a du brochet et que le fond est assez encombré. Si c’est possible, j’essaie de skipper sous les banches en texan (personnellement, je ne suis pas très doué pour çà). J’aime assez bien lancer « court » entre les branches avec un spinner ou un chatter. Et pour finir le lancé parallèle aux frondaisons fonctionnera souvent.

La berge naturelle avec une pente douce

Dans ce cas là, cela dépendra principalement du poisson recherché. C’est sans doute la berge où j’utiliserai le plus de techniques différentes avec le moins de restriction.

La berge avec une déclinaison assez forte remplie de végétation aquatique

Dans ce cas, j’utilise une technique permettant de pêcher au-dessus de cette végétation et qui limitera les accros. Mais là encore le choix est vaste. Leurre souple en linéaire, spinner, chatter passeront bien. Le jerk minnow ou le jerk peuvent également être utilisés. … Le choix est vaste.

BONUS : Technique passe partout

Dans beaucoup de cas et dans l’optique du powerfishing , le petit crank est une technique ultra efficace pour pêcher le ‘tout venant’. C’est facile, rapide et rentable.

Je profites d’ailleurs de ce paragraphe pour saluer un ami, qui j’espère se reconnaitra, spécialiste de la pêche au crank en bordure (mais pas que).

Partager la rive

En longeant le bord, tu croisera forcement d’autres pêcheurs (ou usagés). Sois courtois, écartes toi du poste et fais un signe amical en guise de salutation. Un pêcheur du bord aura toujours un terrain de jeu bien plus restreint que toi. Autant respecter « sa place » et être courtois.

De plus c’est un bon moyen d’avoir une discussion amicale et tu pourras avoir quelques infos ou conseils. Tout le monde est gagnant.

Conclusion

La pêche de bordure est une façon d’aborder notre passion. Elle est pleine d’avantage et se prête à beaucoup de techniques accessibles à tous les niveaux d’expériences.

Bref, une pêche facile sans prise de tête et efficace! Alors, pourquoi s’en priver ?

Un oubli ou une question ?

J’espère vraiment avoir pu te partager un peu de mes observations sur la pêche.

Néanmoins, si j’ai oublié quelque chose, si tu n’es pas d’accord avec mon approche, utilise la zone commentaire (en bordure de cet article 😉 ) pour me contacter.

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Maxime pour Fish’n Glory